Le site de Sillustani, au bord du lac Umayo, près de Puno

Après avoir découvert le côté Bolivien à Copacabana, nous voici à Puno du côté Péruvien du lac Titicaca …

Notre première excursion au départ de Puno nous emmène à Sillistani, un site archéologique pré-Inca, situé sur les rives du lac Umayo, près de Puno, au Pérou.

Il s’agit d’un site funéraire, constitué de tombes en forme de tour appelées « chullpas ». Ces dernières ont été bâties par le peuple Colla, des Aymaras qui seront conquis par les Incas au xve siècle. Elles conservent les restes de plusieurs individus, certainement regroupés en famille (jusqu’à dix individus) et accompagnés d’offrandes. La plupart d’entre elles ont été pillées alors que d’autres n’ont pas été achevées.

La ville de Puno Arrivée à une ferme traditionnelle Un Alpaga aux longs poils …Le maître de maison nous présente les différents produits de la ferme. Il y aurait plus de 800 espèces de pommes de terre.Tissage en laine de LamaPoteries en forme de bœufs porte bonheurL’enclos des Cuys (du quechua Quwi, cobaye) qui est la forme géante du mammifère rongeur appelé Cochon d’Inde (Cavia porcellus). Une race est diversement reconnue sous le nom de cobaye géant européen. Elle est destinée tout d’abord à la consommation humaine et sélectionnée traditionnellement dans les fermes et les élevages sud-américains pour ses proportions hors normes.

On nous a aussi raconté que les Cuys pouvaient être appliqué vivants sur une zone malade ou douloureuse, ils captaient alors la maladie et étaient sacrifiés ensuite … mais pas mangés cette fois-ci  !Chaque maison est construite sur la forme d’un rectangle, soit complètement entourée d’un mur et organisée autour d’une cour intérieure faisant office de place centrale. Les toits sont recouverts de chaume et, systématiquement, de deux petites statuettes de bœufs qui, selon la croyance, protègent la maison et y amènent travail et fertilité.
Sur le site on retrouve l’Intiwatana (l’accroche du Soleil), un cercle de pierres qui était également l’observatoire astronomique rituel des Incas. Les pronostics servaient pour les travaux agricoles.Ces Chullpas, tombes familiales où étaient déposées les momies ainsi que de la nourriture et des biens, disposent d’une petite ouverture orientée à l’est et étaient scellées après les funérailles.

 

Le Lac Titicaca

Ce mercredi, nous avons réservé la journée pour une promenade en bateau sur le Lac Titicaca et ses îles  ….

Rendez-vous à Puno, place de la cathédrale L’embarcadère est assez encombré ce matin Nous longeons sur le lac les zones peu profondes où poussent les roseaux

Premiers bâtiments sur les îles flottantes Maisons en nattes de roseaux Les bateaux traditionnels du lac Titicaca Ces bateaux traditionnels permettent un recyclage moderne des bouteilles plastiques qui constituent maintenant le noyau des flotteurs …. efficace mais cela manque un peu de charme ! Dans la zone de Uros sur le lac, on rencontre de nombreuses île flottantes utilisées chacune par une famille ou une communauté. Nous sommes attendus sur une des plus grandesLes portes d’entrée pour les visiteursLe guide nous explique comment sont fabriquées ces îles flottantes, d’une durée de vie de 30 ans environLa scie qui permet de couper les bottes de roseaux pour la structure, ces bottes seront liées par des pieux enfoncés et des cordagesLa couche de finition et de liaison sur laquelle nous sommesNous reprenons le bateau en direction de l’île de Taquile et son village traditionnelUne des arches typiques du villageSur la place principale, les centres d’artisanatTout le monde tricote, ici ce n’est pas réservé aux femmesFileuse de laine ….Nous goûtons un repas traditionnel, avec la soupe habituelle et les beignetsPour nettoyer les vêtements, pas de savons mais des plantesLa ceinture traditionnelle, tissées lors des mariages avec des cheveux de la mariée

Le Machu Picchu

Le Machu Picchu (qui signifie « Vieille Montagne » en quechua) se situe à 2430 mètres d’altitude dans un cadre extraordinaire et est sans conteste la première attraction touristique du Pérou. 

La plupart des archéologues de notre époque s’accordent sur l’époque de construction du Machu Picchu. Il aurait été érigé par l’Inca Pachacútec, qui était un des plus éminents dirigeants du Tahuantinsuyo. Cet Inca gouverna de 1438 à 1471. La construction de la citadelle remonterait donc au 15e siècle. Cette époque était synonyme de croissance pour nombre de civilisations incas. Selon certains archéologues, la victoire des Incas sur les Chancas aurait même été célébrée dans la zone où fut érigée le Machu Picchu.

Après plusieurs décennies de fort dynamisme et d’activité humaine sur ce site, la vallée du Machu Picchu devint vers la fin du 15e siècle, l’un des derniers refuges des Incas de Vilcabamba. Ces derniers résistèrent très fortement, pendant plusieurs décennies, à la suprématie des conquistadors espagnols. Atahualpa fut le dernier empereur inca à résister. Il fut finalement assassiné par l’Espagnol Pizzaro, marquant ainsi la fin de la civilisation inca.

Au départ de Cuzco nous prenons un bus en direction de Ollantaytambo, remontant la vallée de la Vilcanota en passant par Urubamba.
Nous arrivons au village typique de Ollantaytambo pour prendre le train Perurail qui va nous mener à Aguas Calientes, petit village étape au pied du Machu Picchu Au passage, petite halte à la station Hidroeléctrica, point de départ du Camino del Inca qui mène en quelques heures à Aguas Calientes A 6h du matin, vue du rio Urubamba à Aguas CalientesPetit aperçu de la queue pour prendre les bus pour le Machu Picchu, l’ouverture du site est à 6h …
Heureusement nous avions pris nos billets la veille !Arrivée sur le site, petite inquiétude, la brume envahit le paysage !Très rapidement l’horizon s’éclaircit et l’espoir renaît ….Ça y est, la vue est époustouflante !Nous ne sommes pas seuls sur les chemins …Pour s’y retrouver, le site est immense et nous ne ferons pas l’ascension du Wayna PicchuUne pierre de sacrifices Les murs cyclopéens assemblés avec une impossible précisionLes terrassesLa zone des habitations ou des temples La grande pierre des sacrifices, point de départ de l’ascension du Wayna PicchuRetour dans la vallée du rio Urubamba en fin de journée, des étoiles plein les yeux ….

La ville impériale de Cuzco

En quittant Puno, nous prenons un bus pour arriver à Cuzco, ancienne capitale de l’empire Inca.

Cuzco est sans aucun doute une des villes les plus fascinantes de la sierra péruvienne.
Son architecture, contrastée entre le style espagnol et la solidité des fondations des monuments incas, lui confère une beauté unique. C’est là que vers 1250, à la croisée des vallées de l’Huatanay et du Tullumayu, Manco Capac enfonça dans le sol le bâton d’or que lui avait confié le dieu Soleil, désignant ainsi le lieu qui devait devenir le « nombril » de l’Empire. Attaché aux symboles, les Incas donnèrent au plan de leur capitale, la silhouette d’un puma.
Cuzco, ce n’est pas seulement la capitale de l’Empire Inca, le Tahuantinsuyo, le nombril du monde, c’est aussi la capitale archéologique de l’Amérique, le cœur de la Vallée Sacrée des Incas, une cité qui offre une quantité incroyable de trésors aux touristes venus du monde entier.

Tout y est merveilleux à Cuzco, car la ville renferme toute l’histoire du Pérou légendaire, depuis sa fondation jusqu’à sa colonisation par les conquistadors espagnols. D’ailleurs, Cuzco, ou Cusco comme on la nomme là-bas, ou bien Qosqo dans la langue quechua, a été déclarée Patrimoine Culturel de l’Humanité par l’UNESCO.Le cœur de la ville est bien à la Plaza de Armas, limite des vieux quartiers comme le quartier San Blàs et de la ville nouvelle.Sur la place trône la statue de Túpac Amaru II
José Gabriel Condorcanqui Noguera (19 mars 1742 – 18 mai 1781) a pris la tête, en 1780, du plus grand soulèvement contre le système colonial espagnol aux Amériques. Il était aussi nommé José Gabriel Túpac Amaru, du nom du dernier monarque inca (1545-1572), exécuté par les Espagnols et dont il se réclamait le descendant, par son père. Pour éviter la confusion, il est depuis sa mort souvent dénommé Túpac Amaru II. Le mouvement a finalement échoué et Túpac Amaru a été écartelé et décapité à Cuzco en 1781, mais cette rébellion garde une place particulière dans l’histoire et la mémoire latino-américaine et nombre de groupes ont mobilisé ou mobilisent sa mémoire, du général Juan Velasco Alvarado, président du Pérou de 1968 à 1975, au Mouvement de libération nationale – Tupamaros (MLN-T) uruguayen, créé dans les années 1960 et dont l’ancien président de la République, José Mujica est issu, en passant par de nombreux mouvements indiens.On retrouve le mode de construction en pierres assemblées à la perfection que nous retrouverons au Machu Picchu Nous visitons l’Iglesia y monasterio de la Merced. Fondé en 1535, ce monastère est un des plus grand cloître du Pérou, de l’ordre de la Merci (Merced).
Petit clin d’œil français, une véritable crêperie bretonne dans le quartier San Blàs !

Lima, la capitale …. et le retour en France

Capitale du Pérou, LIMA est une ville métissée par l’immigration et l’imprégnation des civilisations pré-colombiennes. Fondée en 1535, Lima s’est formidablement développée démographiquement tout en conservant son authenticité. Classé au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO, le centre historique de Lima, appelé « damier de Pizarro » en référence à son urbanisme en jeu d’échec, recèle de bâtiments baroques datant des XVI et XVIIème siècles.

De l’aéroport au centre-ville, Lima offre le visage de toutes les capitales des pays pauvres : maisons en brique ou en parpaing, inachevées, qui se dressent en désordre le long de la route. Elle a en plus le handicap d’être plantée dans un désert couvert la moitie de l’année par une brune basse et humide, la garúa.

Au premier abord, la ville tentaculaire ou vit entre le tiers et la moitié des Péruviens, est ainsi terne et poussiéreuse, triste. Même la présence de la mer, au pied d’une falaise vertigineuse, n’arrive pas à mettre de couleurs dans le paysage, sauf l’été quand la garúa se déchire, laissant apparaître le soleil et donnant une teinte rouge aux montagnes arides qui ceinturent la ville.  La cathédrale de pierre et bois et le palais du gouvernementÉloigné de l’océan, le centre a, dit-on, été boudé dans les années 80 par les habitants de la ville en raison de l’arrivée massive de migrants venus des campagnes et de nombreux vendeurs ambulants. Devant l’insécurité grandissante, les grands hôtels et restaurants ont alors déménagé leurs pénates dans le quartier de Miraflores.L’ambiance est assez décontractée à Miraflorès ….