Après Moorea, nos pas nous mènent à Huahiné la sauvage, marquée par les femmes, où la vie s’écoule tranquillement. On peut imaginer une femme couchée sur le dos, tête à droite …Huahiné est composée de deux massifs montagneux, Huahine Nui (« grande Huahine ») et Huahine Iti (« petite Huahine »), séparés par les baies de Maroe et de Bourayne. Huahine Iti ne possède qu’un volcan, dont le sommet, Pohue Rahi, atteint 460 m. Plus élevée, Huahine Nui culmine à 669 m au mont Turi.
La pension de Juanito est très agréable et la gentillesse de l’équipe remarquable
Bon, il faut s’habituer à coucher sous une cloche à fromage !
Le lendemain de notre arrivée on nous a recommandé de goûter au four tahitien (Ahi ma’a en polynésien) chez Tara, au sud de l’île, comme tous les dimanches. Tables au bord du lagon ….
Le four traditionnel polynésien permet de cuire les aliments à l’étouffée. Il s’agit d’un trou creusé dans la terre (de 50 à 80 cm de profondeur et 2 mètres de longueur) au fond duquel on place du bois, des noix de coco sèches recouverts de pierres volcaniques et poreuses ; le bois consumé, les pierres sont chauffées au rouge. Ces pierres sont recouvertes d’un tapis de feuilles vertes de bananier sur lesquelles on dispose la nourriture que l’on recouvre de nouvelles feuilles de bananier et de sacs humides ou d’une nappe tressée de feuilles de purau, puis de terre
La fosse est ouverte et l’odeur est délicieuse
Voici les différents mets que l’on peut trouver dans un ahi ma’a :
– « pua oviri » (cochon sauvage); – « uru » (fruit de l’arbre à pain); – « taro » – « fe’i » (banane orange qu’on ne mange que cuite) – « eia » (poisson du large); – « poe » (c’est dessert (gelée) qu’on emballe, par petits paquets, dans des feuilles de bananiers); – « fafa » (un épinard local qu’on met dans une marmite); – « manioc »
Une fois sortis du four, tous les mets sont présentés sur un buffet
Assortis d’un punch local, c’est délicieux !
L’orchestre local …
Le collier de fleurs de Tiaré est offert à tous les convives. Finalement nous étions peu de touristes, ici c’est la sortie du dimanche !
Après ce bon repas, nous flânons le long de la plage à la rencontre des Marae
En Polynésie française, un marae désigne spécifiquement une plate-forme construite le plus souvent en pierres volcaniques ou en corail, où se déroulaient les anciens cultes polynésiens, associés souvent à des cérémonies culturelles, sociales et politiques
Nous en découvrons d’autres en montagne
Aussi en bordure de mer
En faisant le tour de l’île nous découvrons des couleurs de lagon inconnues par l’intensité des bleus
Les plages sont minées par les tupas, crabes des cocotiers
l’île a peu de sentiers de randonnée, beaucoup de barrières « privé » , dommage car les paysages sont magnifiques
Nous pouvons enfin voir de près un poti mârara, ce bateau local dédié à la pêche au harpon du mahi mahi (dorade coryphène )
Il se pilote à l’aide d’un joystick, le pilote à l’avant. Une assiette de thon à Maro’e
En passant le pont de Faie, nous apercevons les anguilles sacrées aux yeux bleus
Au moins 6 cultes sont présents sur les îles
A Maeva, les anciens pièges à poissons en pierre dans la rivière
Huahiné nous a conquis par ses paysages variés et étonnant, ses deux îles volcaniques et surtout l’extrême amabilité des habitants