Hanga Roa

La ville de Hanga Roa est la seule de Rapa Nui. On y arrive par un aéroport dont la piste occupe tout le bout de l’île. Cette longueur inhabituelle s’explique car elle sert de piste de secours aux navettes spatiales. 

Une petite aventure qui s’est terminé par une belle rencontre ….
Mon fidèle appareil photo Canon G12 s’est bloqué devant un Moaï, certainement d’émotion !
Nous voilà donc sans photo sur un des endroits les plus singuliers au monde.
Et nous avons rencontré Dario, propriétaire de la seule boutique d’électricité de l’île. Spontanément il m’a prêté son propre petit Sony qui a fait toutes ces images, en toute confiance, sans même me demander mon nom. Sa sympathie et sa bonté, car il n’a rien voulu en échange, font chaud au cœur et redonnent un peu d’espoir dans l’humanité.
Muchas gracias Dario !!!
Le petit port est bien abrité sur la côte ouestOn y trouve un marché local sur la rue principale mais il y a des marchands ambulants …Les légumes directement au camion, on connaît !Mais la viande !!!

Le vocabulaire sur l’île montre bien les racines polynésiennes ….Le tri sélectif est exemplaire, d’ailleurs l’île est très propre. La conscience de l’environnement est bien marquée chez les habitants. Notre chambre superbe et confortable. Nous découvrons la gastronomie chilienne ..,Les chevaux sont omniprésents, même en villeLe petit musée de l’île est gratuit et très agréable. Les yeux de moaïs en corailLe seul moaï féminin existant

Ahu Tahai

Le site de Ahu Tahai est le plus proche de Hanga Roa. C’est là qu’on y découvre les premiers moaïs. C’est d’autant plus impressionnant que ce sont les mieux conservés et parmi les plus grands.

On traverse le petit cimetière où se cotoient croix et sculptures originalesLa tombée de la nuit est un instant magique face à ces statues d’un autre mondeSur le site on trouve les vestiges de maisons, elliptiques en particulier, dont le toit venait jusqu’au sol et ressemblait à une pirogue. Nous avons rencontré de vrais Rapa nuis… ou presque, posant pour une séance photo

Ana Kakenga

La grotte de Ana Kakenga est un tube de lave d’une cinquantaine de mètres qui débouche au milieu de la falaise par deux ouverture. L’entrée a volontairement été rétrécie pour protéger des intrus.

Les falaises sont impressionnantes
L’entrée est très spéléoLong passage dans le noirAu retour nous avons trouvé une authentique vache folle (c’est signé comme ça en langue des signes  ! )

Orongo

Le village d’Orongo se situe au sud-ouest de l’île, sur le versant ouest du volcan Rano Kau.
Il regroupe une cinquantaine de maisons à l’architecture très particulière. Elles ont été construites à l’aide de fines dalles de pierre superposées.

Les Rapanui les avaient dotées d’entrées extrêmement basses et étroites où ils pénétraient en rampant.

On y célébrait le culte de l’homme oiseau Tangatamanu qui remplaça le culte des moaïs au 17ème siècle

La cérémonie se déroulait de juillet à septembre, pendant le printemps austral, période de ponte des hirondelles de mer. Il s’agissait d’un concours dont le but était de recueillir le premier oeuf de la saison.
Les participants nageaient 2 km jusqu’à Motu Nui, dans des eaux particulièrement dangeureuses car infestées de requins. Une fois sur l’îlot, ils attendaient des semaines d’y découvrir le premier oeuf du printemps.

Nous avons emprunté un chemin à partir de Hanga Roa pour attendre le volcan et le village, belle dénivelée…Arrivée au volcanEnfin le villageLes oeufs d’oiseaux étaient recueillis sur ces motusDe beaux pétroglyphes du dieu Make make

Vinapu

Au bout de l’aéroport, le site de Vinapu est caractérisé par des murs de pierres sans mortier qui font penser au monuments Incas. C’est cette particularité qui a donné à Thor Heyerdahl l’idée d’un voyage d’est en ouest pour expliquer le peuplement de Rapa Nui

Anakena

Anakena est une baie et une plage de sable blanc au nord de Rapanui, c’est une baie atypique pour l’île dont l’essentiel de la côte est rocheuse et formée de roches noires volcaniques.

Selon la tradition orale, Anakena est le point de débarquement de Hotu Matu’a, ancêtre mythique des autochtones de l’île de Pâques, venu de « Hiva » (peut-être Hiva Oa ou Nuku Hiva)Au pique nique, les coqs nous envahissent …

Tongariki

Ahu Tongariki est le plus grand « ahu » — des plates-formes de pierre — de l’île de Pâques.

Quinze moaï se trouvent dessus, dont le plus lourd existant. Cela en fait un point d’intérêt majeur de l’île.On trouve aussi des pétroglyphes sur le site, tortue et visageTimidité d’un jeune poulain

Puna Pau

Puna Pau est un petit cône volcanique qui servait de carrière de l’Île de Pâques car c’est l’unique source de roche volcanique rouge sur l’île. Celle-ci servait notamment à la création de pukao pour les moaï.On bénéficie sur la carrière d’une vue sur une bonne moitié de l’îleAu retour à la voiture, un peu de botanique. Les cosses noires contiennent les petites graines rouges utilisées pour les bijous 

Rano Raraku

Le volcan Rano Raraku occupe une place très importante dans l’île, dans la mesure ou la plupart des 887 moaïs ont été taillés ici. Les moaïs inachevés restés en place en témoignent.La carrière est au flanc du volcanLes plus gros moaïs jamais sculptés sont encore inachevésLe cratère du volcan est moins riche en moaïsSur le site, à l’entrée du cratère, une rencontre étonnante

Papa Vaka & autres ….

Le site de Papa Vaka est un ensemble unique de pétroglyphes (papa)
, dont le plus important fait 12m de longOn peut voir des dessins de thons, de pieuvre et de requins …Le plus grand est complexe, on retrouve cependant le dessin des grandes barques doubles que l’on a vu aux Marquises et qui ont assuré le premier peuplement de Rapa NuiSur la côte ouest de nombreux Moaï sont couchés en avant, leurs chapeaux ont roulésDes pierres sacrées sphériquesGrotte abriL’océan peut se déchaîner, les ports sont des abris temporaires
Les chevaux sauvages font partie du paysage

Traversée des Andes

Nous voilà partis de Santiago du Chili, où nous avons juste fait escale après Rapa Nui. Au programme la traversée de la cordillère  des Andes au pied de l’Aconcagua.

Avec ses 6962m c’est le plus haut sommet d’Amérique. Nous redécouvrons les bus sud américains et leur confort. Au revoir Santiago ….La montée à Puente del Inca est longue et la route impressionnanteOn devine les contreforts de l’AconcaguaArrêt longue durée pour les formalités de police et la douaneDes sommets …. L’Aconcagua ? 

La ville de Mendoza

La ville de Mendoza a une intense activité viticole, le vin et la vigne sont la principale activité. L’ambiance y est plus bourgeoise qu’à SantiagoLe grand parc dans la ville est immense. On y trouve lac, zoo et même un mont de 900m
En ville multitude de restaurants Le monument illustrant la traversée des Andes est au point culminant du parc

La montagne de Villavicencio à Potrerillos

Nous avons loué une petite Chevrolet pour effectuer une boucle en montagne autour de Mendoza.

L’objectif était de découvrir montagne et vignobles, mais aussi la faune sauvage

Premier panneau à lapproche du parc de VillavicencioEt quelques centaines de mètres après….Ce que nous prenions pour un llama est un guanacoNe doutant de rien nous pensions aussi voir des pumas mais ils sont restés invisibles.Nous entrons dans le parc de Villavicencio qui est aussi la source d’eau potable locale. La végétation évolueEt nous retrouvons sur toutes les crêtes des familles entières de guanacos. Dans la vallée la route serpente joyeusementLes guanacos semblent préférer les hauteurs, peut-être est-ce la présence des pumas ….De petits renards très peu farouches viennent à notre rencoontreEnfin le sommet avant de redescendre, face au massif de l’AconcaguaUne autre rencontre inattendue, un NandouLa couleur des roches est magnifiqueEnfin ….Le voilà ! L’Aconcagua tant attenduMontagne et vignes confonduesNous voilà arrivés au lac artificiel de PotrerillosRetour à Mendoza

Retour à Santiago du Chili

Nous reprenons le chemin inverse, en retraversant la cordillère à Puente del Inca pour découvrir Santiago juste entraperçuLes stations de ski côté argentin
Quelques tunnels assez longsLa magie des couleurs de la rocheRoute historique lors de la guerre d’indépendance, hommage à l’armée des Andes
Enfin le Chili

Santiago du Chili

Nous aurons donc fait deux séjours à Santiago, à 10 jours d’intervalle et 4 hôtels différents

Cela nous a permis de prendre des repères et de connaître les quartiers. Sans discussion le quartier de la Moneda est le plus sûr et nous a permis de flâner le soir.

Ce qui impressione  à Santiago au début c’est la présence de montagnes aussi hautes. Dans le centre la plaza de armas est un lieu très fréquenté. On y côtoie une foule colorée et il y a toujours quelque chose à voir ou à écouter.
Ce prédicateur tenait absolument à nous sauver des flammes éternelles, il y mettait beaucoup de convictions  ! 

Le métro est très pratique et semble bien récentNous voilà place la Moneda, de sinistre réputation après le coup d’État de Pinochet. Étonnamment on y trouve la statue d’Aliende sur fond de ministère de la justice et des droits humains ….Autre symbole une foire aux matériels de sécurité urbains devant le palais présidentielNos pas nous guident après vers le marché central où on trouve essentiellement des produits de la mer et pleins de restaurants de fruits de mer. Nous trouvons nos feuilles de coca, vendues sans étiquettes dans une superbe herboristerieEnfin nous retrouvons des manifestations dans la rue et à l’université sur des sujets que nous ne comprenons pas ….Bien sûr il y a l’autre côté de la medaille  ! D’anciennes bâtisses colorées sont maintenant transformées en musées d’histoire de la ville. Ici la casa coloradaLe musée des cultures andines est superbe et les collections bien mises en valeurLe système Quipus des incas est remarquable. Les fines cordelettes nouées représentent le premier système au monde de codage de l’information, des siècles avant que le mot informatique n’existe

Valparaiso

Valparaiso, son nom seul fait rêver….

Avant l’arrivée des conquistadors, la région faisait partie du sud de l’Empire Inca.

En 1536, la ville prit le nom sous lequel nous la connaissons aujourd’hui. Celui qui l’a choisit est le capitaine espagnol Juan de Saavedra.

Près d’un siècle après sont arrivés les corsaires et pirates anglais, comme Francis Drake : ils ont mis à sac et ont détruit la région, conservant l’or destiné au Pérou.
À partir de l’indépendance du Chili, la ville est devenue le passage obligé des routes maritimes partant de l’Atlantique et arrivant aux îles et côtes pacifiques.

En 1910, Valparaiso était la capitale économique du Chili. Elle était surnommée « La Perle du Pacifique ».

En juin 2003, la ville a été déclarée Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO

C’est avec beaucoup d’impatience que nous quittons Santiago pour la découvrir …Juste avant Valparaiso, la ville balnéaire de Vina del marLa baie de ValparaisoArrivée à notre hôtel, un peu surpris des décorations que nous prenions pour de simples tagsNous découvrons un vrai travail d’artistesPremière promenade vers le port et la place Sotomayor. Au milieu de cette place une foire des années 70 !!! On retrouve les combis WW hippies et les coccinellesLes friandises locales …Anges gardiens  ??? Nous arrivons au port juste à temps pour une promenade dans la baieUn petit goût de San Francisco, d’ailleurs l’ambiance à Valparaiso nous y a fait penser tout de suiteTiens Iorana, c’est l’île de PaquesN’oublions pas que nous sommes au port officiel de Santiago, toute la flotte est làMais aussi au principal port du pays …Retour à terre

Art de rue à Valparaiso

Ces graffitis qui nous ont impressionné depuis le début donnent l’impression d’un musée en plein air. 

La vieille ville, essentiellement le Barro Alegre, compose un tableau coloré dans le soleil couchant. Les artistes sont toujours à l’oeuvre …La promenade dans les Barros est rude, les rues ont des pentes impressionnantes alternées d’escaliers escarpés. Heureusement quelques ascenseurs sont encore en service pour la modique somme de 100 pesos (13 cts d’euros)Les dessins recouvrent presque tous les murs et sont magnifiquesTiens des tournesols….Nous avons profité des tours de ville gratuits comme souvent en Amérique du Sud. Le jeune étudiant qui nous guidait nous a éclairé sur le sens de ces dessins. 

Lors de la dictature, ces oeuvres souvent contestataires ont été qualifiées de hippies pour les décrédibiliser. D’où cette revendication  ! Des artistes ont été reconnus comme l’italien qui a décoré cette place et dont les oeuvres parsèment le barro. Il a grâce à cela obtenu la nationalité chilienne. 

La Sebastiana

A Valparaiso Pablo Neruda avait une maison qu’il avait décorée et marqué de son empreinte, La SebastianaLa maison est maintenant un musée habité par la présence de Pablo Neruda. Ici la porte d’entrée de sa demeure. Le séjour et sa magnifique cheminéeLa fameuse vache de porcelaine où il concoctait son célèbre punchLa carte d’Amérique présente dans l’entrée de la maison. Une carte établie pour un roi de France où la Californie est une île. La vue de la ville et du port est exceptionnelle de son bureau. Il traduit bien l’attachement de Pablo à la mer