Capitale du Pérou, LIMA est une ville métissée par l’immigration et l’imprégnation des civilisations pré-colombiennes. Fondée en 1535, Lima s’est formidablement développée démographiquement tout en conservant son authenticité. Classé au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO, le centre historique de Lima, appelé « damier de Pizarro » en référence à son urbanisme en jeu d’échec, recèle de bâtiments baroques datant des XVI et XVIIème siècles.
De l’aéroport au centre-ville, Lima offre le visage de toutes les capitales des pays pauvres : maisons en brique ou en parpaing, inachevées, qui se dressent en désordre le long de la route. Elle a en plus le handicap d’être plantée dans un désert couvert la moitie de l’année par une brune basse et humide, la garúa.
Au premier abord, la ville tentaculaire ou vit entre le tiers et la moitié des Péruviens, est ainsi terne et poussiéreuse, triste. Même la présence de la mer, au pied d’une falaise vertigineuse, n’arrive pas à mettre de couleurs dans le paysage, sauf l’été quand la garúa se déchire, laissant apparaître le soleil et donnant une teinte rouge aux montagnes arides qui ceinturent la ville. La cathédrale de pierre et bois et le palais du gouvernementÉloigné de l’océan, le centre a, dit-on, été boudé dans les années 80 par les habitants de la ville en raison de l’arrivée massive de migrants venus des campagnes et de nombreux vendeurs ambulants. Devant l’insécurité grandissante, les grands hôtels et restaurants ont alors déménagé leurs pénates dans le quartier de Miraflores.L’ambiance est assez décontractée à Miraflorès ….